Le dalaï-lama n’est «pas déçu» de ne pas être reçu pas le Conseil fédéral durant son séjour en Suisse qui dure jusqu’à dimanche. «Je ne veux provoquer aucun désagrément à personne dans les pays que je visite», a-t-il déclaré vendredi à Zurich dans une allusion aux rapports entre Berne et Pékin.

«Pourquoi serais-je déçu?», a lancé le chef spirituel des Tibétains aux journalistes lors d’une conférence de presse. «Je ne suis pas venu ici pour rencontrer le gouvernement suisse.» Et de rappeler que la tenue à Zurich d’une conférence sur l’altruisme dans l’économie est la principale raison de sa visite, de même que les 50 ans de la venue des réfugiés tibétains en Suisse.

«Si j’avais voulu traiter de questions précises avec le gouvernement suisse et qu’il avait refusé de me rencontrer, alors j’aurais été déçu. Mais ce n’est pas le cas», a assuré le dalaï-lama.

Le chef spirituel a en outre rappelé que le gouvernement suisse «soutient» la cause tibétaine depuis plus de 50 ans. «Nous sommes en contact très étroit avec lui», a-t-il précisé.

Selon le dalaï-lama, le fait qu’il ne rencontre pas le Conseil fédéral «réjouit sans doute le gouvernement chinois». Mais cela ne changera rien à la «sympathie» de l’opinion publique helvétique pour les Tibétains.

«Le gouvernement suisse a le devoir de veiller au bien du pays», a concédé le dalaï lama. Pour lui, il est donc «compréhensible» que Berne «entretienne de bonnes relations avec la Chine dans cette période difficile au niveau économique».