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«D'autres actions sont possibles»

Pierre-André Comte, secrétaire général du MAJ, revient sur l'action de samedi.

Le Temps: Quelle signification donner à l'occupation du Palais fédéral par le MAJ samedi?

Pierre-André Comte: Principal responsable du réveil des consciences dans le Jura-Sud, le Mouvement autonomiste dénonce l'attitude du gouvernement bernois, qui bafoue les intérêts du Jura en rejetant la résolution 44, adoptée pourtant à l'unanimité par l'Assemblée interjurassienne. D'autres actions d'éclat du «commando 44» sont susceptibles d'être organisées, pour attirer l'attention de la Suisse sur l'enlisement provoqué par Berne du processus .

– Pourquoi en appeler à la Confédération?

– Le MAJ va interpeller Ruth Metzler et la Confédération, signataires de l'accord du 25 mars 1994. Leur rappeler ainsi le contenu de son article 3, qui prévoit qu'une décision de l'AIJ est acceptée à partir du moment où les délégations du Jura et du Jura-Sud l'approuvent. Ce qui est le cas avec la résolution 44. En rejetant cette résolution, le gouvernement bernois viole l'accord. Mme Metzler serait bien inspirée de le lui faire remarquer. Nous avons l'espoir que la conseillère fédérale, arrivée récemment dans le dossier jurassien, en fera une appréciation plus intelligente que ses prédécesseurs.

– A voir les divergences qui opposent Berne et le Jura, on s'achemine vers un enlisement. C'est ce que Berne recherche, non?

– Nous saurons l'en empêcher. En attirant l'attention des autorités suisses. Il appartient aussi aux forces politiques du Jura bernois, au Conseil régional, à la Conférence des maires, au groupe Avenir et aux partis de taper sur la table. Berne et la Confédération n'ont-ils pas répété qu'il appartient aux «Jurassiens bernois» de déterminer leur avenir institutionnel? Je ne suis pas contre un référendum populaire sur la résolution 44, avec les explications que cela suppose. Je suis persuadé qu'aujourd'hui une majorité de «Jurassiens bernois» y est favorable.