Sept citoyens et un pin. Les premiers sont debout sur le bitume au pied du second, dont les branches se courbent comme des berceaux. Le froid est piquant en cette matinée de février, mais peu importe. Pour celles et ceux qui se sont réunis dans ce quartier résidentiel de Pully, en Lavaux vaudois, seul l’arbre compte. Un propriétaire privé a obtenu l’autorisation de l’abattre dans le cadre de la rénovation de l’immeuble, qui comprend la création d’un petit parking. Les citoyens, parmi lesquels des voisins directs, ne sont pas d’accord. Sur le sol, ils ont écrit à la craie, en lettres majuscules: «Ne tuez pas notre arbre.»