Le défi de la relève valaisanne

Géraldine Marchand-Balet conservera la présidence de la commune de Grimisuat, un mandat qu’elle exerce à 60%. C’est compatible avec celui de conseillère nationale. «Il y a même une forme de complémentarité», souligne celle qui hérite du siège laissé vacant par Christophe Darbellay. La relève est un sacré défi pour les nouveaux venus valaisans, dont elle fait partie, car, outre le président du PDC suisse, deux autres fortes figures, Stéphane Rossini et Oskar Freysinger, ont quitté le Conseil national.

Ces dernières années, le Valais a été malmené par le pouvoir fédéral. L’acceptation de l’initiative Weber sur les résidences secondaires et de la nouvelle loi sur l’aménagement du territoire (LAT) a mis les communes du canton sous pression. Située sur le coteau, sans domaine skiable, Grimisuat a depuis longtemps une politique de vente aux étrangers très restrictive. «C’est simple: l’interdiction est totale», résume sa présidente.

La LAT est plus problématique. «Le projet de plan directeur est en discussion. Nous ne sommes pas d’accord avec le Conseil d’Etat. Les spécificités valaisannes sont complexes, car on ne peut pas densifier de la même manière en plaine, sur le coteau ou en montagne. Ce projet a cependant l’avantage d’inciter les communes à réfléchir à leur développement territorial», résume-t-elle.

A Berne, elle vise en priorité la Commission de sécurité sociale et de santé publique (CSSS). C’est la suite logique de son parcours professionnel d’infirmière devenue cheffe de projet HES en management dans le domaine de la santé et du social et présidente d’EMS. Mais les places sont chères et le groupe PDC n’est pas encore parvenu à répartir les sièges auxquels il a droit. Si elle n’obtient pas la CSSS, la Commission de la science, de l’éducation et de la culture l’intéresse aussi. Elle se fixe aussi comme objectif de perfectionner son allemand.