Le déminage humanitaire ou l’arme de la neutralité suisse
Ukraine
AbonnéCritiquée à l’international pour sa neutralité, la Suisse insiste notamment sur les efforts qu’elle mène en matière de déminage humanitaire. Ce qui ne l’a pas empêchée de rendre plus complexes les exportations de machines dédiées à cette tâche

Plus que jamais sous le feu de critiques internationales, la Suisse cherche des arguments pour défendre sa neutralité. Viola Amherd en a fait la démonstration mi-février lors de la Conférence de Munich sur la sécurité. Pour convaincre ses détracteurs que notre pays ne reste pas les bras ballants face à la crise ukrainienne, la ministre de la Défense a insisté sur les efforts menés en matière d’aide et de déminage humanitaires. Trois jours plus tard, le Conseil fédéral est venu appuyer ses propos en annonçant un plan devisé à 140 millions de francs, dont une partie doit servir à financer cette lutte contre les engins explosifs qui contaminent 250 000 km² du territoire ukrainien. Soit plus de 40% de la surface du pays.