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La désillusion des privés vaudois

Le statut de droit public de l'hôpital était en cause.

Finalement, les Conseils d'Etat vaudois et valaisan ont imposé le statut de droit public au nouvel établissement Riviera-Chablais, tout en lui attribuant une large autonomie. «Qui paie commande», a laissé entendre Pierre-Yves Maillard. Les Valaisans, avec un système de santé fondé sur le droit public, auraient eu du mal à injecter des fonds dans une entreprise privée, a-t-il renchéri.

Face à une telle détermination, la Fondation des hôpitaux de la Riviera a renoncé au statut de droit privé reconnu d'intérêt public qu'elle revendiquait. Il s'agit d'une particularité vaudoise, à l'origine des hôpitaux du canton bâtis par les communes via dons et capitaux privés. Même si, au fil du temps, ils ont bénéficié du soutien de l'Etat.

Malgré la déception mêlée à la satisfaction d'entrevoir enfin le futur hôpital, la Fondation «n'en fera pas une affaire d'Etat», a promis Jean-François Brunet, directeur général de l'Etablissement de la Riviera. Ce dernier a, en revanche, déploré «le manque d'ancrage régional d'une gouvernance compliquée».

Pierre-Yves Maillard, sensible à la question, a néanmoins réaffirmé la nécessité du contrôle démocratique de la structure, à qui il faut garantir son indépendance. Voilà pourquoi le Conseil d'établissement de neuf membres, dont quatre Vaudois et deux Valaisans désignés par les exécutifs cantonaux, deux par les réseaux de soins de l'Est vaudois et un par le Réseau Santé Valais, jouira de compétences importantes soumises cependant à la surveillance des gouvernements.