Certes, il n'a pas tout avoué le premier jour. Il a fallu du temps aux enquêteurs pour trouver quelques-unes de ses ressources cachées. S'il n'est pas une blanche colombe, il n'en est pas pour autant un dangereux criminel. La prolongation de sa détention apparaît comme une mesure disproportionnée, qui pourrait devenir lourde de conséquences en cas d'accident majeur. La justice n'aurait alors que son intransigeance à faire valoir dans un dossier où la politique a montré la voie de l'assouplissement.
La détermination contre l'intransigeance
«Mon client sera jugé pour ce qu'il a fait et je ne vois en aucune
«Mon client sera jugé pour ce qu'il a fait et je ne vois en aucune manière quelle légitimité, ou quelle satisfaction, on tirerait à continuer ce bras de fer d'une arrogance et d'une cruauté graves avec un homme qui ne tient même plus debout.» Me Aba Neeman, ne sait plus que faire pour trouver une issue qui ne soit pas dramatique pour son client.
Le jusqu'au-boutisme de Bernard Rappaz commence à peser sur cette affaire, tout autant que l'intransigeance de la justice. Le juge d'instruction, Philippe Médico, n'entend pas lâcher prise. Mais, après septante jours d'instruction, le risque de collusion se justifie-t-il encore alors que Rappaz peut écrire dans les journaux, recevoir ses proches et que tous les collaborateurs de Valchanvre sont en liberté?