Ignazio Cassis devrait avoir les faveurs des Latins, ce qui est un atout dans la mesure où le président du parti et le secrétaire général sont alémaniques. Mais il est handicapé par le fait qu'il est censé reprendre en décembre la présidence de la Commission de la santé et de la sécurité sociale (CSSS) du Conseil national. Or, cette commission aura la lourde tâche de traiter l'un des dossiers les plus complexes et controversés de la nouvelle législature: la réforme des retraites.
Au PS, les choses se sont précipitées après l'éviction d' Andy Tschümperlin. Le groupe doit se trouver un nouveau chef ou une nouvelle cheffe dans l'urgence. Le délai pour les dépôts des candidatures est très court. Il a été fixé à fin octobre, indique le porte-parole du parti, Gaël Bourgeois.
Pour l'heure, un candidat s'est manifesté: le Bâlois Beat Jans , qui a l'avantage de très bien parler le français. Le nom de Roger Nordmann a aussi été évoqué. Il est lui aussi parfaitement bilingue, mais l'élection d'un Romand alors que le président du parti l'est aussi paraît peu probable.
Une candidature féminine serait privilégiée par le PS. La Saint-Galloise Barbara Gysi est pressentie. Mais elle est très marquée à gauche, ce qui pourrait réduire ses chances.
Le mystère Roland Eberle
A l'UDC, la situation reste très ouverte. Les papables présentés par les sections cantonales sont au nombre d'une dizaine, selon les indications du président du parti, Toni Brunner. Deux Romands ont confirmé leur intérêt pour la fonction: le Vaudois Guy Parmelin et le Valaisan Oskar Freysinger. Les chances du premier se résument à une éventuelle présence sur un ticket comprenant deux candidatures, dont une serait latine. Les chances du second, pourtant conseiller d'Etat et vice-président du parti national, paraissent nulles.
Les autres candidats possibles annoncés à la commission de sélection sont les élus fédéraux Heinz Brand (GR), Hannes Germann (SH), Hansjörg Knecht (AG) et Thomas de Courten (BS), Pierre Rusconi (TI), qui n'a pas été réélu dimanche, ainsi que les conseillers d'Etat Heinz Tännler (ZG), Jakob Stark (TG) et Res Schmid (NW).
D'autres noms sont parfois évoqués, comme Thomas Hurter (SH) ou Roland Eberle (TG), qui signale toutefois qu'il n'est pas candidat. A Berne, nombreux sont ceux qui considèrent que le conseiller aux Etats thurgovien, ancien conseiller d'Etat, bilingue, candidat officiel de l'UDC à la succession d'Adolf Ogi en 2000, aurait le profil idéal s'il changeait d'avis.