«Deux semaines de congé paternité, c’est trop long: le papa et la maman se marcheront sur les pieds»
Reportage
AbonnéPour des raisons économiques et par conception conservatrice du partage des rôles au sein du foyer, Sébastien Leimer, patron de 130 employés dans la construction vaudoise, votera non au congé paternité. Un témoignage franc qui reflète, selon la tendance, la position de 35% de la population suisse

Le 27 septembre, les Suisses et les Suissesses se prononcent sur un congé paternité de deux semaines, issu de longues tractations politiques. Nous explorons les enjeux de ce choix à travers une série d’articles.
Le village de Baulmes, par une journée ensoleillée de fin d’été, offre peut-être ce que le canton de Vaud a de plus spectaculaire. Cette bourgade de mille habitants nichée au pied du Jura, sublimée par la montagne imposante contre laquelle elle s’adosse, s’ouvre sur un panorama à couper le souffle: la chaîne des Alpes coiffée par le Mont-Blanc éclatant. Depuis quelque temps, la population locale est en augmentation, non qu’il y ait un essor économique mais par l’attraction procurée par les voies de chemin de fer et l’autoroute, à quelques kilomètres. Politiquement, la région du Jura Nord-vaudois est une terre UDC et le syndic de Baulmes Julien Cuérel n’y déroge pas, représentant aussi son parti au parlement cantonal.