Nuages noirs en provenance de l'Atlantique

Tout le monde a désormais peur du grand méchant Trump. Mais est-ce vraiment justifié?, s’interroge le SonntagsBlick, qui dresse la liste des raisons d’avoir peur et celles de se rassurer. Mais c’est la Schweiz am Sonntag qui révèle un élément alarmant: L’Amérique de Trump pourrait lancer des mesures de rétorsion en raison des grands déficits commerciaux et des interventions de la banque nationale helvétique afin d'affaiblir le franc. Aussi, un groupe parlementaire fera le voyage de Washington en avril prochain pour discuter politique avec des députés du Congrès, des groupes de réflexion, des ONG et des associations professionnelles. Avec un objectif: les parlementaires suisses tenteront de persuader leurs homologues que le protectionnisme aura de funestes conséquences.

De son côté, la NZZ am Sonntag explique à ses lecteurs que les Républicains américains sont en train de planifier une refonte radicale du système fiscal. Ce qui fait dire à Martin Naville, CEO de la chambre de commerce Suisse-Etats-Unis, que ce changement serait, pour les entreprises suisses, «une menace bien plus grande que toutes les annonces en provenance de Washington». Pour la SonntagsZeitung, il y a peut-être aussi une raison de ne plus désespérer. Devant les manifestations monstres de ses opposants à travers le pays, l’imprévisible président a cependant dû assouplir son décret migratoire. Et les experts interrogés par le journal de souligner que la contestation paye et peut freiner la machine emballée.


Et en provenance de Bruxelles

Nuages noirs aussi en provenance du ciel européen. La NZZ am Sonntag croit savoir que l’Union européenne disposerait d’un puissant levier pour inciter la Suisse à un accord institutionnel: elle s’en prendrait aux entreprises suisses d’exportation si la Suisse se refusait à adapter les accords existants au droit européen. Comment donc ? En obligeant les entreprises de technique médicale ou d’instruments de mesure à tester leurs produits à la fois en Suisse et dans l’UE, ce qui ne manquerait pas de faire augmenter les prix de leurs produits.


Enfants malades: la leçon du patronat passe mal

Le Matin Dimanche revient sur la polémique créée dans la presse alémanique concernant la garde des enfants malades, renvoyant l’Union patronale suisse à ses responsabilités. Celle-ci avait avait ouvert la boîte de Pandore en déclarant qu’il était du devoir des parents de «planifier à l’avance» les maladies de leurs rejetons afin d’éviter de manquer le travail.


Dans l’œil de l’apothicaire

La lutte contre le terrorisme passe aussi par les pharmacies et les drogueries, nous apprend une enquête du Matin Dimanche et de la SonntagsZeitung . C’est en tout cas l’avis de la police fédérale (Fedpol), qui a envoyé un courrier à ces dernières pour leur demander d’ouvrir l’œil, et le bon. Car des substances explosives, appelées précurseurs d’explosifs (désinfectants, solvants, engrais), sont en vente libre en Suisse. Il s’agit de substances courantes pouvant servir à la fabrication illégale d’explosifs. Les apothicaires sont donc invités par les autorités à dénoncer les attitudes bizarres qu’il pourraient déceler aux comptoirs. Fedpol a mis à disposition un numéro de téléphone et une adresse électronique.


Anis Amri et ses copains suisses

S’il en est un qui a laissé une trace en Suisse, c’est le terroriste de Berlin, Anis Amri, abattu à Milan quelques jours plus tard. Le SonntagsBlick raconte que l’homme avait des soutiens en Suisse.


Dis-moi ton numéro AVS, je te dirai qui tu es

Les préoccupations du nouveau préposé fédéral à la protection des données vont à l’utilisation du numéro AVS comme numéro d’identification national auprès des autorités, un projet du Conseil fédéral mis en consultation. Selon Adrian Lobsiger, interrogé par le journal Zentralschweiz am Sonntag, il s’agit d’un « risque inutile » d’atteinte à la sphère privée, le numéro AVS ayant été conçu afin de ne pouvoir identifier directement son détenteur. Or, à force de l’utiliser, il est à craindre que l’on finisse par savoir qui se cache derrière.