La droite lausannoise a lancé mardi sa campagne pour les élections communales du 28 février en affichant les effigies de ses deux candidats à la Municipalité, Pierre-Antoine Hildbrand et Mathieu Blanc, sur le siège du PLR, qui domine la place de la Riponne.

Le PLR espère grâce à ces deux nouveaux venus récupérer un second siège à l’exécutif communal, dominé depuis un quart de siècle par l’alliance rose-rouge-verte. Son unique représentant à l’heure actuelle, Olivier Français, part pour le Conseil des Etats.

«A l’écoute des habitants»

Si l’affichage des deux espoirs du PLR est très visible, il contraste avec la tonalité toute en douceur donnée à leur début de campagne. Nous n’avons pas la prétention de tout révolutionner, de promettre le changement pour demain, ont expliqué en substance les candidats, qui tiennent surtout à être «à l’écoute des habitants.»

Une tournée effectuée ces derniers temps dans les quartiers lausannois leur a permis de constater que ni la sécurité, ni la fiscalité élevée ne figurent parmi les préoccupations prioritaires de la population. Mathieu Blanc et Pierre-Antoine Hildbrand en ont déduit qu’il serait contre-productif de mener une campagne agressive sur ces thèmes.

A défaut d’une «ville moins chère» ou d’une «ville plus sûre», le slogan de campagne promet donc «une ville meilleure pour une vie meilleure». La mobilité, les garderies, les espaces publics, l’activité économique en ville, tous ces domaines peuvent être améliorés, assurent les candidats. La sécurité ne sera pas pour autant absente du programme, avec la revendication de 30 policiers supplémentaires.

Soutien à la RIE III

Les candidats affichent aussi un soutien déterminé à la réforme cantonale de la fiscalité des entreprises (RIE III). Celle-ci entraînera pour la caisse de la commune un manque à gagner de plusieurs dizaines de millions de francs, entre 35 et 60 selon les estimations, mais un échec de la réforme aurait des conséquences encore plus néfastes à leur avis pour la capitale vaudoise. Le PLR promet aussi d’agir pour stopper l’augmentation des coûts de l’accueil de jour.

Le redressement du PLR sur le plan suisse donne de l’espoir à la droite lausannoise. Mais le terrain perdu à Lausanne est immense. Pour le parlement communal, le PLR se donne l’objectif «ambitieux» d’occuper un quart des sièges, soit 25 sur 100 (+1).