Union sacrée de la plupart des Eglises genevoises en faveur des requérants d’asile et des réfugiés. Reçues jeudi par le ministre chargé de l’Action sociale, Mauro Poggia, des représentants de plusieurs courants religieux du canton ont fait connaître leurs offres de soutien. Après une première entrevue qui n’avait pas abouti, cet été, entre la Ville et l’Eglise protestante pour trouver une solution d’hébergement, le canton a réactivé les pistes ecclésiastiques.

Mais ce n’est pas sur la question de l’hébergement que les communautés religieuses ont été sollicitées cette fois. Mis à part des offres individuelles de logement venant de fidèles, elles proposent surtout de l’encadrement. «Dans les communautés respectives, il y a beaucoup de bonnes volontés pour aider à l’intégration des migrants, atteste Mauro Poggia. Cette rencontre est un premier pas encourageant, rassurant, qui donne le contre-pied de la méfiance actuelle d’une partie de la population à l’endroit des migrants.»

Concrètement, qu’ont offert les Eglises? Des heures de conversation pour aider les étrangers dans la pratique du français, l’encadrement des enfants, un accompagnement de jour, une mise à disposition de salles. A moyen terme, certaines pourraient peut-être prendre en charge l’encadrement d’un abri.

«Au sein de l’Eglise catholique, beaucoup de gens sont prêts à aider mais ne savent pas comment faire, explique Mgr Pierre Farine, administrateur du vicariat épiscopal de Genève. Maintenant, nous avons un interlocuteur et attendons d’être sollicités. Si nous devons trouver 50 personnes pour du français deux fois pas semaine, nous les trouverons.»

A l’Hospice général de mettre tout cela en musique. Outre l’Eglise catholique, étaient présentes l’Eglise protestante de Genève, les Eglises évangéliques, la Fondation culturelle islamique, l’Armée du Salut, l’Aumônerie genevoise œcuménique auprès des requérants d’asile et des réfugiés. Les communautés absentes, eu égard à un délai d’invitation jugé trop court, sont invitées à se joindre au mouvement.