Elections genevoises: Carole-Anne Kast, la battante qui impressionne ou agace

Cette élection pourrait être la bonne pour Carole-Anne Kast. A 47 ans, la socialiste, qui siège à l’exécutif d’Onex depuis quinze ans, a été la première à annoncer officiellement son intérêt pour le poste. Très profilée à gauche, cette bonne oratrice réputée loyale et franche n’a pas peur de défendre clairement ses valeurs. Lors des débats, sa fine connaissance des dossiers et sa repartie s’avèrent redoutables. Elle a toutefois les défauts de ses qualités. Si certains saluent sa ténacité, d’autres la jugent dogmatique, voire carrément autoritaire.

En tant que vice-présidente de l’Asloca Genève, où elle a également travaillé comme juriste, Carole-Anne Kast a fait de la défense des locataires l’une de ses priorités. Elle-même a acheté un appartement en PPE (propriété par étages), mais n’y voit pas de contradiction. «Je ne suis pas opposée à l’accession à la propriété pour y habiter, c’est contre la spéculation immobilière qui étrangle les locataires que je lutte.» Forte de sa longue expérience à Onex, commune multiculturelle confrontée à de nombreux défis sociaux, la socialiste revendique sa connaissance des besoins concrets de la population, et en particulier des plus précaires. «Je suis tous les jours confrontée à des situations concrètes de personnes qui n’ont pas eu la chance de partir avec les meilleures cartes dans la vie et qui bataillent pour s’en sortir, c’est entre autres pour ça que je suis autant attachée à la justice sociale», évoque Carole-Anne Kast, qui s’est notamment impliquée dans l’initiative du PS pour des soins dentaires accessibles.