– Il y a actuellement un bras de fer entre ce canton et votre conseiller fédéral, Joseph Deiss, au sujet de la durée d'indemnisation pour les chômeurs. Comment vous situez-vous par rapport à ce conflit?
– Je comprends le cas genevois. D'après ce que j'ai pu entendre dans certaines PME, beaucoup d'employeurs n'ont pas les moyens de créer des places d'apprentissage pour les jeunes. Les discussions sur ce sujet sont toujours menées au niveau fédéral, mais la mise en application dans les cantons est problématique, même si nombre d'entre eux font des efforts pour augmenter leurs incitations financières aux employeurs. Par ailleurs, beaucoup d'entreprises internationales sises à Genève ne connaissent pas bien notre système de formation professionnelle. Joseph Deiss va les informer et les sensibiliser.
– Le PDC genevois a écarté une candidature féminine et présentera deux hommes au Conseil d'Etat. Est-ce un échec pour vous?
– C'est toujours un avantage d'avoir des femmes en lice. Véronique Schmied s'est portée candidate et c'est une bonne chose. Mais je connais Pierre-Louis Portier, qui se présente aux côtés de Pierre-François Unger. C'est quelqu'un de très dynamique et volontaire. Je sais que ce sera difficile car il n'est pas encore assez connu sur la place genevoise. Mais c'est un candidat de qualité, un candidat qui peut convaincre. Il s'agit de savoir si l'on préfère un homme qui vient de l'économie ou une femme qui a un autre parcours. A Genève, le PDC a clairement préféré la première solution pour combattre le problème du chômage. Cette décision n'a rien à voir avec le genre.