Elisabeth Baume-Schneider: «Etre la cible de l’UDC me conforte dans mon rôle de conseillère fédérale»
grande interview
AbonnéElisabeth Baume-Schneider n’a pas attendu la limite symbolique des 100 jours pour s’exprimer en tant que conseillère fédérale. La Jurassienne donne ses priorités sur l’asile, l’Ukraine et les questions de société

Son élection, le 7 décembre 2022, avait secoué la Berne fédérale. Personne n’avait prévu que le siège socialiste de la Bernoise Simonetta Sommaruga au Conseil fédéral reviendrait à la Jurassienne Elisabeth Baume-Schneider. Une campagne éclair durant laquelle elle s’est présentée telle qu’elle est – directe, déterminée et terrienne – a réussi à forcer le destin. La Jurassienne a succédé à Karin Keller-Sutter à la tête du Département de justice et police. La tradition veut que la nouvelle ministre observe une période de silence pendant les 100 premiers jours de son mandat. Elisabeth Baume-Schneider ne cache pas que l’exercice a été difficile. D’ailleurs, elle n’a pas tenu: elle s’est exprimée en conférence de presse 87 jours après sa prise de fonction du 1er janvier. Elle a reçu Le Temps et Blick dans son bureau de l’aile ouest du Palais fédéral. Un espace à la décoration spartiate: Karin Keller-Sutter l’a quitté avec ses meubles, et Elisabeth Baume-Schneider n’a pas encore pris le temps de parfaire l’aménagement.