Notre actualité de ce dimanche: Les Suisses plébiscitent la Stratégie énergétique 2050
La raison l’a clairement emporté sur la peur. La population suisse est consciente que la production d’énergie nucléaire est entrée dans sa dernière phase de vie. Dans la logique du vote de novembre 2016 sur l’initiative «Sortir du nucléaire», qui voulait arrêter tous les réacteurs dans un délai de douze ans mais été rejetée, elle opte pour l’abandon progressif de cette ressource et se dote des instruments qui favoriseront les énergies de substitution.
On garde les centrales nucléaires tant qu’elles sont sûres, on prépare le terrain pour une production décentralisée combinant du photovoltaïque, de l’éolien, peut-être un peu de géothermie, tout en s’appuyant sur l’électricité hydraulique.
Notre présentation du projet: Mode d’emploi pour un courant vert
Ce principe posé, tout reste à faire. Il faudra de la volonté politique pour réaliser cet ambitieux programme. Il faudra aussi trouver le moyen de redonner à l’hydroélectricité son attractivité économique perdue. Ce sera l’enjeu de l’étape suivante. Celle-ci devra mettre l’accent sur le potentiel et la rentabilité des barrages, mais aussi sur la diminution de la consommation.
L’échec de la deuxième étape mise en route par le Conseil fédéral à l’initiative d’Eveline Widmer-Schlumpf montre que l’instrument des taxes d’incitation, qui renchériraient le prix de l’électricité, des carburants et du mazout, peinent à convaincre. Cette éventuelle seconde tranche a déjà été mise en bière par le Conseil national, et le Conseil des Etats clouera le cercueil le 12 juin.
Pour ce qui va suivre: Comment préparer l’ère post-nucléaire en Suisse