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Enquête ouverte contre un sympathisant suisse du groupe terroriste palestinien Hamas

L'appartement de Patric Illi a été perquisitionné. Le jeune Suisse a déjà été critiqué par la Commission fédérale contre le racisme. Deux plaintes contre lui ont été rejetées.

Le Ministère public de la Confédération (MPC) a ouvert une enquête contre Patric Illi, le fondateur de l'organisation pro-palestinienne «PRO-OLP Suisse». Le porte-parole du MPC Hansjürg Mark Wiedmer a confirmé cette information du SonntagsBlick et précisé au Temps qu'«il y a un soupçon que Patrick Illi ait été en possession de matériel pouvant servir à des délits commis avec des matériaux explosifs. Mais le cas n'a pas une grande dimension.» L'appartement de Patric Illi à Schaffhouse a été perquisitionné dans le cadre de l'enquête.

L'an dernier, Patric Illi avait rencontré pour un entretien dans la bande de Gaza le cheikh Ahmed Yassine, fondateur du mouvement islamiste radical Hamas, qui a revendiqué de nombreux attentats contre Israël. Il a de nouveau essayé de se rendre il y a deux semaines dans la bande de Gaza, mais il a été expulsé après un interrogatoire de plusieurs heures des autorités israéliennes, selon le site Internet de son organisation.

Appel au boycott d'Israël

Accusée en juin de violation de la norme pénale antiraciste par la Commission fédérale contre le racisme, PRO-OLP avait été mise hors de cause à la fin juin par la justice schaffhousoise. Les termes employés par l'organisation sur son site Internet envers les juifs étaient à l'origine de la plainte. La justice d'instruction schaffhousoise n'était pas entrée en matière, jugeant ces termes acceptables.

Une première plainte avait été déposée après que les membres de l'organisation ont distribué à Zurich des tracts appelant au boycott d'Israël et de ses produits, en juillet et septembre 2002. Elle avait été déposée par le président de la section zurichoise de l'association Suisse-Israël, Thomas Dähler. Le Ministère public zurichois a jugé en début d'année que cet appel au boycott ne contrevient pas à la norme antiraciste.