Récit
AbonnéDepuis une semaine, le monde entier regarde vers l’Afghanistan. En Suisse, les soubresauts du pays attirent particulièrement l’attention d’un homme: Djawed Sangdel. Ancien réfugié, fils de haut gradé, Kabouliote, il se raconte

La vie de Djawed Sangdel est un roman. Complexe, avec des zones d’ombre. Comme le destin de son pays, l’Afghanistan, qu’il a fui à la fin du siècle dernier. Désormais titulaire du passeport à croix blanche, l’homme vit à Genève mais son esprit est à Kaboul. Les derniers jours ont été longs – il les a racontés au Temps au long de la semaine. Le téléphone sonne en permanence. Sa famille est cachée. Le moral est en berne. Tout espoir n’est cependant pas perdu, estime-t-il. Vingt ans de guerre américaine en Afghanistan s’achèvent. L’espoir d’une évolution. Peut-être. «Si les talibans ont changé.»