C’est un moment politique particulier: dans la campagne pour les élections fédérales, la Fédération vaudoise des entrepreneurs (FVE) s’engage activement, avec sa logistique, ses moyens humains et financiers, pour faire élire au Conseil des Etats un homme en particulier: Olivier Français, le candidat du PLR. Ce n’est pas seulement un engagement envers un parti ou une coalition de candidats de droite, mais bien un appui à cet homme-là. Le municipal lausannois, directeur des Travaux, ingénieur EPFL spécialisé en géotechnique, a été adoubé par l’association patronale des métiers du gros œuvre, du second œuvre et de la construction métallique. Son directeur général, Georges Zünd, est d’ailleurs l’un des trois membres du comité de soutien d’Olivier Français.
Jeudi soir, pour le repas de soutien du candidat PLR au Conseil des Etats, à Granges-Marnand, dans la Broye, la fédération s’est largement mobilisée, certains membres assurant l’organisation de la soirée, d’autres ayant réservé des tables à titre de sympathisants.
Duo indéboulonnable?
L’objectif: «Un rééquilibrage des forces politiques représentant le canton de Vaud à la Chambre des cantons.» Comprenez: aider l’actuel conseiller national dans sa conquête d’un siège à la Chambre haute, élection qui permettrait à la droite de récupérer le fauteuil d’un des deux sénateurs rose et vert. La socialiste Géraldine Savary et l’écologiste Luc Recordon forment sous la Coupole un duo indéboulonnable depuis huit ans.
Assis au coude-à-coude devant des assiettes de jambon chaud et de saucisson accompagnés de haricots, suivies de tommes vaudoises et de gâteaux au sucre, près de 500 personnes, patrons de bureau d’ingénieurs, chefs d’entreprise, avocats, membres du PLR, élus libéraux-radicaux locaux et fédéraux ont réservé une longue ovation au candidat. Ainsi qu’un couplet de l’hymne vaudois.
«Aujourd’hui, vue de Berne, la Suisse romande s’arrête à Neuchâtel quand il s’agit de défendre les intérêts de l’économie», critique Eric Rochat, le président du comité de campagne.
Primaire à droite
Rassemblés autour de longues rangées de tables égayées de serviettes bleues PLR, tranchant avec la cravate rose du candidat, une couleur devenue sa griffe, les participants veulent y croire, mais s’osent encore peu aux pronostics.
Olivier Français, lui, considère le premier tour de l’élection, le 18 octobre prochain, comme une forme de primaire à droite. S’il est bien placé et pour autant que la droite s’unisse derrière lui au deuxième tour, il veut croire au succès.