Dans le même article du quotidien genevois, le président du gouvernement souligne que le voyage de législature, tradition bien établie à Genève, a été particulièrement utile pour resserrer les liens entre magistrats à un moment où le débat budgétaire au sein du collège s'avère particulièrement difficile.
Explications sur le voyage à Madère
En raison de la polémique, le collège gouvernemental a décidé après coup de prendre à sa charge les coûts du voyage.
Le président du Conseil d'Etat genevois avait annoncé lors du point de presse de la semaine dernière que le collège gouvernemental se rendrait sur l'île portugaise de Madère pour son voyage de législature. Un voyage de quatre jours qui s'est terminé dimanche dernier et qui a suscité la polémique (LT des 20 et 21.08.2004) au vu de sa dimension symbolique dans une période de crise financière aiguë.
Hier, lors du point de presse hebdomadaire, Robert Cramer s'est contenté de dire qu'il ne ferait «aucun commentaire» sur le séjour des sept ministres et du chancelier au Reid's Palace de Madère. Il a néanmoins choisi de se confier à la Tribune de Genève de mercredi. On y apprend que le voyage entrepris par le Conseil d'Etat était bien inscrit au budget de la Chancellerie. Mais dès la parution de l'article du Temps du 20 août, «nous avons décidé de prendre les frais à notre charge pour régler le problème. Cela devenait un voyage privé et on n'en parlait plus», relève Robert Cramer.