Le canton de Neuchâtel se profile comme un incubateur pour jeunes politiciens professionnels. Après le météore Frédéric Hainard, élu au Conseil d’Etat à 33 ans, l’actuel ministre Jean-Nat Karakash, qui a rejoint le Château à 34 ans, ou encore Cédric Dupraz, élu à l’exécutif du Locle à 31 ans, Fabio Bongiovanni bat tous les records. Le juriste PLR de 27 ans accédera le 21 août à l’exécutif de la Ville de Neuchâtel. Il remplacera son collègue de parti Alain Ribaux, élu au Conseil d’Etat.

L’ancien président du parlement des jeunes a été élu tacitement: aucune autre candidature n’a été déposée avant lundi midi, délai fixé pour le dépôt des listes. Cet épilogue était attendu. Après la décision du Parti socialiste de ne pas présenter de candidat et de ne pas soutenir une autre liste, le POP, Solidarités et les Verts ont renoncé à se lancer juste avant l’été.

Préféré à un candidat expérimenté, Philippe Haeberli, Fabio Bongiovanni réfute faire partie de la classe-biberon de son parti: «Je suis jeune, mais j’ai de l’expérience. Je siège depuis cinq ans au parlement de Neuchâtel, que j’ai présidé en 2012. Je dirige la section locale du PLR depuis deux ans. Pour ma première candidature au Grand Conseil, au printemps, j’ai été élu avec le meilleur score de ma liste.»

Le nouveau conseiller communal se décrit comme un «passionné pragmatique». Plus proche du centre que de l’UDC, l’ancien radical est prêt à jouer le jeu de la collégialité. Il devrait reprendre les finances, les ressources humaines et l’action sociale. Sans en faire une fixation. «Je suis prêt à m’adapter.»