Faux-fuyants gouvernementaux
L'affaire Grossrieder devient de plus en plus opaque. Le procès, conclu
L'affaire Grossrieder devient de plus en plus opaque. Le procès, conclu par un verdict d'acquittement au bénéfice du doute, n'a pas apporté la lumière espérée sur les agissements du chef de la brigade des stupéfiants. Si l'avocat du policier en est en partie responsable par l'utilisation d'un système de défense de rupture basé sur l'attaque du fonctionnement de la justice fribourgeoise, le gouvernement n'est pas en reste.
Trop souvent contraint d'informer pour combattre la rumeur ou des fuites organisées, il s'est parfois contenté de contrer des affirmations douteuses par de nouveaux sous-entendus. Or le meilleur moyen de lutter contre des affirmations tendancieuses consiste à les prévenir par une politique d'information rapide, ouverte et transparente. Cette leçon, facile à tirer de plus de deux ans de procédure houleuse autour de l'affaire Grossrieder, n'a pas été retenue.
La politique de la temporisation choisie, dans l'espoir que la période des vacances calme les esprits, est vaine. Tant que des décisions courageuses et clairement expliquées n'auront pas été prises par le gouvernement, l'affaire Grossrieder continuera à pourrir le climat et les conditions de travail de la police et de la justice fribourgeoises.
W. B.