Des femmes journalistes chez Tamedia dénoncent des discriminations
Egalité
Dans une lettre adressée à l’éditeur zurichois, près de 80 femmes journalistes dénoncent des inégalités et des discriminations au sein du groupe. «Les hommes sont promus et les femmes sont écartées», écrivent-elles notamment

À Tamedia, les femmes sont «freinées, intimidées et moins payées que les hommes», ont écrit 78 femmes journalistes des rédactions alémaniques de Tamedia dans une lettre adressée au rédacteur en chef et à la direction.
Retrouvez ici la lettre adressée à la direction de Tamedia.
Selon la lettre publiée en allemand sur Twitter ce week-end, les femmes peuvent moins participer aux réunions et leurs propositions ne sont pas prises au sérieux ou sont ridiculisées. La culture d’entreprise est dominée par les hommes, indique la lettre.
Sexismus, Herabwürdigungen und Lohnungleichheit haben im Journalismus nichts verloren. Wir unterstützen daher die Forderungen der 78 Tamedia-Journalistinnen.https://t.co/xQvLfsq4i0
— Junge Journalistinnen und Journalisten Schweiz (@JJS_CH) March 7, 2021
Les hommes sont en surnombre au sein des rédactions et occupent presque tous les postes-clés. Les hommes sont promus et les femmes sont écartées. Les problèmes sont structurels, selon le texte.
Action rapide
Les signataires de la lettre demandent une action immédiate pour améliorer leur situation: «Nous attendons que les insultes et les abus cessent; nous attendons d’être traitées avec décence et respect», écrivent-elles.
Apparemment, la rédaction en chef estime également qu’il faut agir. Le rédacteur en chef de Tamedia, Arthur Rutishauser, a déclaré dimanche à persoenlich.com: «Nous sommes conscients que les mesures prises jusqu’à présent pour augmenter la proportion de femmes dans les rédactions et surtout aux postes de direction ne sont pas suffisantes et qu’il est temps d’adopter une stratégie contraignante.»