Non, les Fêtes de Genève ne sont pas réservées aux citoyens du bout du Léman. Cette année moins que toute autre, puisque pour le 60e anniversaire des dites Fêtes, les organisateurs ont décidé de mettre le paquet: plus haut, plus beau et pour le dire tout net: pléthorique. Pour s'y retrouver, «Le Temps» propose une série d'itinéraires choisis (voir infographie).

Les Fêtes de Genève débutent demain et feront tanguer la rade onze jours durant. Le traditionnel et démesuré feu d'artifice sera tiré le samedi 12 août, face au Jardin anglais. Christian Colquhoun, directeur des Fêtes, se réjouit. «Cette année, le feu sera tiré en un seul tableau, et non en trois, comme les autres années. Quarante-cinq minutes pendant lesquelles les spectateurs vont arrêter de respirer!»

Pas d'hôte d'honneur

Cette année, les Fêtes n'accueilleront pas de pays en hôte d'honneur. «Après le formidable investissement de la Chine l'an passé, nous avons préféré renoncer à ce concept plutôt que de faire quelque chose à l'économie. Cela aurait trop contrasté», explique Christian Colquhoun. Les organisateurs insistent avant tout sur la gratuité des Fêtes, et sur la qualité des programmes proposés. Un seul concert reste payant, celui d'Hugues Aufray, le 3 août au Grand Casino.

Dotée d'un budget de 2,9 millions de francs, l'édition 2006 des Fêtes de Genève mise sur la diversité. Une trentaine de pays seront représentés au travers des stands. Près de 160 concerts auront lieu sur les dix scènes et espaces disposés sur les quais: rock, funk, latino, disco, variété et electro, distillés par autant d'artistes internationaux que d'espoirs locaux. Les forains, quant à eux, proposeront manèges et attractions à destination du jeune public.

Face aux violences qui ont entaché l'édition précédente, durant laquelle un jeune homme avait été poignardé à mort au Jardin anglais, un accent particulier sera mis cette année sur la sécurité, avec quelque 150 agents mobilisés.

Les pré-Fêtes de Genève, qui viennent de s'achever, semblent déjà être un succès. Entre 8000 et 12000 personnes se sont rendues chaque soir au Jardin anglais, selon les organisateurs. Christian Colquhoun s'en réjouit: «Cela prouve que Genève sait faire la fête.» Pour le directeur de la manifestation, cela permet surtout de porter un autre regard sur la ville, de montrer aux visiteurs qu'elle peut être vivante. «Les étrangers viennent nous voir et nous disent: on ne savait pas que les Genevois pouvaient faire ça!»