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Finances publiques

En campagne, le ministre Vert David Hiler affirmait que «la crise des

En campagne, le ministre Vert David Hiler affirmait que «la crise des finances est due, entre autres, à des problèmes d'organisation de l'Etat». Il proposait de créer, «d'ici à 2009, des indicateurs pour mesurer dans quels secteurs Genève dépense plus que les autres cantons». Puis d'évaluer les missions confiées à l'Etat pour déterminer «si elles ont encore leur raison d'être» et de renforcer le contrôle de gestion à l'intérieur de chaque dicastère.

Pour cela, il y a l'outil GE-Pilote, qui permet d'évaluer les prestations de l'Etat. Jusqu'à présent, gouvernement et parlement ont traîné les pieds devant l'ampleur de la tâche. Mais désormais, les partis gouvernementaux parlent (presque) d'une même voix: les niveaux hiérarchiques sont trop nombreux, les doublons aussi, et ça doit changer.

Même le Parti socialiste, qui s'est opposé à toute réforme lors de la précédente législature, a changé de ton. Sa présidente, Laurence Fehlmann Rielle, admet qu'il est possible de «mieux utiliser les compétences des employés de l'Etat et qu'il serait bénéfique de promouvoir la mobilité des fonctionnaires». En revanche, le PS ne veut toujours pas entendre parler de lasuppression du statut de la fonction publique.

Autre concession: les libéraux sont prêts à renégocier le calendrier du retour à l'équilibre, que le plan financier quadriennal de Martine Brunschwig Graf avait fixé à 2007. «A moins de prendre des mesures drastiques, ce ne sera pas possible», admet le président Olivier Jornot.

Il est plus difficile de trouver un consensus sur les initiatives fiscales soutenues par les Verts et les socialistes visant à augmenter les impôts. Libéraux et radicaux disent clairement non. Le PDC, en revanche, laisse «une petite ouverture, mais seulement sur une éventuelle contribution temporaire de solidarité de la part des plus nantis», confie le député Pierre-Louis Portier.