Même le Parti socialiste, qui s'est opposé à toute réforme lors de la précédente législature, a changé de ton. Sa présidente, Laurence Fehlmann Rielle, admet qu'il est possible de «mieux utiliser les compétences des employés de l'Etat et qu'il serait bénéfique de promouvoir la mobilité des fonctionnaires». En revanche, le PS ne veut toujours pas entendre parler de lasuppression du statut de la fonction publique.
Autre concession: les libéraux sont prêts à renégocier le calendrier du retour à l'équilibre, que le plan financier quadriennal de Martine Brunschwig Graf avait fixé à 2007. «A moins de prendre des mesures drastiques, ce ne sera pas possible», admet le président Olivier Jornot.
Il est plus difficile de trouver un consensus sur les initiatives fiscales soutenues par les Verts et les socialistes visant à augmenter les impôts. Libéraux et radicaux disent clairement non. Le PDC, en revanche, laisse «une petite ouverture, mais seulement sur une éventuelle contribution temporaire de solidarité de la part des plus nantis», confie le député Pierre-Louis Portier.