Rivières à l’œuvre (5/5)
AbonnéTerre de légendes aux portes de Fribourg, écrin de verdure prisé des citadins, la vallée du Gottéron a également été, durant le Moyen Age, un véritable poumon économique. Ses moulins ont longtemps assuré la prospérité de la cité

Elles ont créé des merveilles de la nature, tout en étant exploitées depuis des siècles par l’activité productive des hommes. Entre rive et moulin, grotte et barrage, île et fabrique, «Le Temps» vous invite à suivre le fil de cinq cours d’eau romands, en évoquant leur passé industrieux et le défi écologique du présent. Retrouvez également tous nos articles à ce sujet dans notre dossier Rivières romandes et autres plaisirs aquatiques.
C’est l’histoire d’une rivière qui s’échoue au pied d’une ville. Sauvage, elle a de tout temps fasciné les Fribourgeois, mais les a aussi effrayés. Il y a plus de 500 ans, ceux-ci érigèrent une épaisse muraille pour fermer l’entrée de la vallée du Gottéron. Il fallait défendre la cité de toute incursion. Après la bataille de Laupen en 1339 qui opposa une coalition de seigneurs de l’actuelle Suisse romande à l’alliance de Berne et des Waldstätten, les troupes bernoises avaient réussi, en longeant le cours d’eau, à atteindre les faubourgs de la rive droite de la Sarine. Le quartier des Forgerons avait été mis à sac et incendié.