La sortie ratée de Georges Godel
Sous pression suite à la publication d’un livre d’entretiens, l’ancien conseiller d’Etat fribourgeois annonce ce lundi se retirer de la vie publique avec effet immédiat. Entre naïveté et quête de reconnaissance, celui qui fut l’homme fort du gouvernement a gâché sa fin de carrière politique et durablement écorné son image
La sortie de Georges Godel restera dans les annales comme l’une des plus ratées de la politique romande. Durant trois mandats, cet «agriculteur-entrepreneur», comme il aime à se définir, s’était pourtant imposé comme l’homme fort du Conseil d’Etat fribourgeois, grâce à son bon sens terrien et un art de la négociation mâtiné de roublardise. Au soir de son départ du gouvernement, le 31 décembre, le centriste (ex-PDC) laissait l’image d’un intransigeant grand argentier. Un mois plus tard, le contraste est saisissant. Ce lundi matin, Georges Godel annonçait, contrit, «se retirer avec effet immédiat de la vie publique». Il quitte donc la présidence des Transports publics fribourgeois (TPF), ainsi que son poste d’administrateur de la Banque cantonale de Fribourg (BCF). En fin de journée, le Conseil d’Etat en prenait acte laconiquement.
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