Un détenu a tenté de bouter le feu à un matelas mardi vers 17h00 dans une cellule de la prison de la Croisée à Orbe (VD) qu’il partage avec un autre homme. Lors de l’intervention des gardiens, l’auteur a projeté de l’eau brûlante dans leur direction. Un agent de détention a été brûlé sur le haut du corps.

L’alarme-feu s’est déclenchée vers 17h00. Trois minutes après, quatre collaborateurs de l’établissement de détention préventive sont intervenus, ouvrant rapidement la porte de la cellule, a indiqué la police cantonale mercredi dans un communiqué.

Les gardiens ont constaté qu’un matelas ignifuge se consumait en dégageant de la fumée. Alors qu’ils portaient secours aux détenus, celui qui avait mis le feu les a agressés en projetant de l’eau bouillante.

Le personnel a immédiatement éteint le début de sinistre au moyen de la lance incendie. Il a extrait les deux hommes, qui ont été pris en charge par le piquet médical de l’établissement. Légèrement incommodé par la fumée, l’auteur, un Algérien de 28 ans connu pour brigandage, a été transporté au CHUV à Lausanne en ambulance.

Gardien hospitalisé

Lors de l’intervention, un agent de détention a été blessé sur le haut du corps, y compris sur le visage, par la projection d’eau bouillante. Il souffre notamment de brûlures au premier et au deuxième degré. Il a été emmené à l’hôpital de Saint-Loup pour y subir des soins.

Cet employé ne pourra pas reprendre son activité professionnelle avant plusieurs jours. Ses collègues sont plus légèrement touchés, ne nécessitant pas d’hospitalisation.

Le procureur de service a ouvert une instruction pénale contre l’auteur de l’agression. Les enquêteurs poursuivent leurs investigations afin de déterminer précisément les faits et la manière dont les détenus ont tenté de bouter le feu au matelas.

Ce cas n’est pas sans rappeler celui de Skander Vogt, le détenu qui avait mis le feu à son matelas dans une cellule de haute sécurité de Bochuz (VD) et qui était mort asphyxié, faute d’intervention du personnel. Le procès de ses gardiens et du personnel médical s’est déroulé en novembre à Renens. Le verdict est attendu le 9 janvier.