A Genève, 85% des jeunes obtiennent un premier diplôme. «Il y a un effort à faire pour augmenter le taux de certification», a relevé mardi devant les médias Anne Emery-Torracinta, conseillère d’Etat en charge de l’Instruction publique (DIP), lors du premier bilan du programme formation obligatoire jusqu’à 18 ans (FO18). Chaque année, plus de 1300 jeunes, dont 550 mineurs, arrêtent leur formation.

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Pour la rentrée 2018, le DIP voulait empêcher 550 nouveaux décrochages d’élèves de moins de 18 ans et essayer de remettre en formation 340 mineurs ayant déjà décroché. En septembre, seuls 180 mineurs n’étaient pas inscrits dans une formation, tandis qu’environ 400 élèves ont bénéficié de la nouvelle offre de formation pré-qualifiante, comme les classes préparatoires et les stages.

Résultat: 310 élèves ont trouvé une formation pour la rentrée 2019, tandis qu’environ 90 vont suivre une seconde année de FO18. «Il est plus facile de maintenir les élèves en difficulté dans un processus de formation que d’aller les chercher une fois qu’ils ont décroché», a souligné la magistrate.

Repérer en amont

Grâce à FO18, trois fois plus d’élèves en situation de décrochage ont été repérés et suivis plus rapidement. Le DIP a davantage travaillé en amont, au niveau du cycle d’orientation, en renforçant le dispositif d’information et d’orientation scolaire et professionnelle ainsi que le programme pour inciter à suivre un apprentissage.

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Pour la rentrée 2019, le dispositif va être adapté et renforcé. Le DIP va aussi développer la collaboration avec les partenaires externes – entreprises et associations. Reste que le programme FO18 va s’étendre sur plusieurs années et nécessitera des ajustements réguliers. «On ne peut pas régler les problèmes de société en un an, il faut plusieurs années», a commenté Anne Emery-Torracinta.