D’autres villes, à l’instar de Zurich, ont préféré attendre l’avis de la Commission fédérale contre le racisme avant de trancher. Dans un communiqué publié mercredi, la Commission contre le racisme a condamné le caractère diffamatoire des affiches de l’UDC, tout en renonçant à recommander explicitement son interdiction.
La municipalité de Lausanne se réserve encore le droit de s’opposer et de combattre l’initiative. «Mais c’est un autre débat, et nous n’avons pas pris de décision à ce stade», indique Olivier Français.
Lausanne, qui possède une commission d’évaluation des affiches placardées dans ses rues a déjà interdit des affiches publicitaires à carcatère sexuel - une campagne pour un cabaret de la place a ainsi été censurée. Mais il se pourrait que ce soit une première concernant une affiche d’une campagne de votation. «C’est très rare», confirme Olivier Français.
L’initiative contre les minarets a été lancée par un groupe composé de politiciens de l’UDC et de l’Union démocratique fédérale (UDF). Le Conseil fédéral et le Parlement ont appelé au rejet de ce texte au nom de l’égalité de traitement, de l’interdiction de la discrimination et de la liberté de religion.