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Genève, plaque tournante de faux médicaments

Plus de 17 000 boîtes de médicaments contrefaits ont été saisies par les douanes suisses dans un entrepôt genevois. Provenant de l’Ile Maurice et de Singapour, ils étaient destinés au marché européen

C’est du jamais vu. Une saisie de 17 000 boîtes de faux médicaments a eu lieu à Genève, en juin dernier. Directeur des douanes suisses, Jérôme Coquoz explique qu’il s’agit de deux marques différentes: l’une concerne le traitement de la schizophrénie et l’autre est destiné à soigner les accidents cardio-vasculaires. La valeur totale des médicaments originaux équivalents est estimée à 2 millions d’euros.

Les produits de contrebande ont été trouvés à l’occasion du contrôle d’un entrepôt, dont les douanes suisses ne diront pas plus. Périmés, les médicaments provenaient de l’Ile Maurice via le Liban en ce qui concerne le traitement contre les caillots dans les artères, et de Singapour pour l’autre médicament. Ce dernier contenait des notices d’utilisation avec des fautes d’orthographe en français, ce qui a éveillé les soupçons des inspecteurs.

Les médicaments n’étaient pas destinés à la Suisse, mais au marché européen. Ce qui démontre que Genève a fait office de plaque tournante: «Cet important trafic a des implications internationales, et il y a de forts soupçons indiquant qu’il est lié à la criminalité organisée», selon Jérôme Coquoz.

Des enquêtes judiciaires sont en cours, les détenteurs de deux marques ayant porté plainte auprès du Parquet à Genève.