L’enquête du Temps faisant état de dysfonctionnements de la part de plusieurs collaborateurs, dont l’ancien présentateur phare Darius Rochebin, a des répercussions au sein de la RTS. Au lendemain d’une rencontre avec le Syndicat suisse des mass media (SSM) et une représentante du collectif de la Grève des femmes de la RTS, la direction a pris des mesures fortes. Dans un message interne diffusé aux collaborateurs cet après-midi, elle annonce la suspension des deux cadres mis en cause dans l’article. Nous ne les avions pas nommés, estimant que cela n'amènerait rien à la compréhension des faits.

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Plusieurs enquêtes ouvertes

Une suspension provisoire, le temps de faire toute la lumière sur les faits relayés ce week-end. Deux enquêtes approfondies vont ainsi être confiées à un mandataire externe désigné d’un commun accord avec le SSM. «Nous sommes conscients que de nombreuses personnes n’ont pas été entendues et nous le regrettons profondément, indique la direction. Nous avons pris la mesure du déficit de confiance qui a abouti à la situation actuelle et sommes déterminés à y mettre fin.» Parallèlement, une enquête sur la chaîne de responsabilité dans le traitement des affaires révélées par Le Temps va également être ouverte.

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La direction de la RTS indique même vouloir aller plus loin dans la gestion des cas de harcèlement en améliorant son dispositif. Elle désignera ainsi une «personne de confiance externe» dédiée exclusivement à recevoir les collaborateurs victimes de harcèlement en toute confidentialité. «En fonction des témoignages, des enquêtes seront menées», précise la direction. Une réponse à la crise interne qui secoue l’entreprise, aux exigences du syndicat, mais surtout aux demandes de «changement de culture» exigées par bon nombre de collaborateurs.

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