«Si j’avais su que je mettais ma vie en danger, j’aurais tout fait pour éviter ça, je me serais vacciné.» Depuis son lit d’une unité de soins aigus des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), Jaiteh Sanosi, 41 ans, confie ses regrets d’une voix lente, entravée par le masque à oxygène qui l’aide à respirer. A l’apparition des premiers symptômes, ce chauffeur de taxi indépendant n’a pas tout de suite pensé au Covid-19. Après plusieurs jours dans le brouillard et une respiration de plus en plus saccadée, il finit par se rendre aux urgences où le diagnostic tombe, le 1er décembre. Depuis, son état s’améliore mais reste sous une forte surveillance.