Un accord a été trouvé entre les grévistes des Transports publics genevois (TPG) et leur direction, selon l'ATS. Le trafic va reprendre progressivement à partir du début d’après-midi, a indiqué le syndicat SEV. Lors d’une réunion de crise ce matin, la direction avait fait une proposition, dont la teneur reste inconnue, aux syndicats qui l’ont approuvée en assemblée générale en fin de matinée.

Auparavant, Genève a tourné au ralenti pour la deuxième journée consécutive. Après une première grève suivie par plus de 500 conducteurs mercredi, les syndicats des transports publics genevois (TPG) avaient voté la poursuite du mouvement jeudi. Ils demandent l’indexation intégrale des salaires au coût de la vie, soit une hausse de 1,2% depuis le début de l’année. Davantage que ce que la direction propose: indexer les salaires de 0,6% dès septembre et accorder une prime de 400 francs.

Conséquence: une «offre minime» sur le réseau genevois. Si quelques trams ont pu sortir très tôt dans la journée, aucun bus ne circulait ce matin au centre-ville. «Le caractère soudain de la reconduction de la grève prive l’entreprise de la possibilité de mettre en œuvre un service minimum attendu par la population», a déploré la direction des TPG dans un communiqué matinal, tout en dénonçant le caractère illicite de la grève.

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«Il ne s’agit pas d’une nouvelle grève»

En attendant, aux arrêts de bus déserts, la patience était de mise. Si certains pendulaires ont pris leurs dispositions et opté pour la mobilité douce ou encore le Léman Express, d’autres s’agaçaient de voir des «conducteurs privilégiés» bloquer la ville pour une augmentation de salaire. Le regard rivé sur leur téléphone portable et l’écran qui affiche des retards en chaîne, beaucoup ont renoncé et sont finalement partis à pied, non sans pester.

Du côté du Bachet, de la Jonction et d’En Chardon, les piquets de grève étaient aussi nombreux voire plus nombreux que mercredi, affirment les syndicats SEV et Transfair, déterminés à ne rien lâcher. «Aucun blocage n’a été le fait des grévistes, mais deux véhicules ont été immobilisés au niveau du Bachet par des personnes extérieures à l'entreprise», détaille Aurélie Lelong, secrétaire syndicale au SEV. En l'occurence des élus d'Ensemble à Gauche, qui s’en félicitent en posant fièrement devant un tram à l’arrêt. Les syndicats ont en outre démenti l’illégalité de la grève. «Il ne s’agit pas d’une nouvelle grève, mais de la poursuite d’un mouvement qui a été dûment annoncé.» A noter que les heures non travaillées font l’objet de retenues de salaire, partiellement compensées par le fond de grève des syndicats.