Rester cantonné au soutien
Le porte-parole du Département de l’instruction publique genevois (DIP), Pierre-Antoine Preti, rappelle les règles en vigueur pour les enseignants comme pour l’ensemble du personnel de l’Etat. «Pour être en grève, il faut avoir une revendication sur ses conditions de travail, entre un employeur et un employé, et faire part d’un préavis de grève. En l’état, aucun préavis de grève n’a été déposé par le cartel intersyndical auprès du Conseil d’Etat.»
La marge de manœuvre des enseignants est donc limitée. Les négociations se font au cas par cas avec les directions des établissements. «La demande de congé que j’avais faite pour participer à la première mobilisation de janvier s’est soldée par un rappel à l’ordre, explique Sébastien Bertrand, de l’ECG Jean-Piaget. J’ai depuis demandé l’avis d’une amie juriste, qui m’a expliqué que nous devons rester cantonnés au soutien des mouvements de grève: porter des signes distinctifs, préparer des pancartes ou sensibiliser en cours.» Des discussions ont été entreprises à plusieurs niveaux. «Notre travail d’enseignant est surtout d’intégrer ces valeurs dans les programmes et les faire débattre», complète Valentine Fueter Ohanessian.
Vendredi de grève et d’examens
Le DIP salue l’engagement des jeunes pour la planète et relève que des discussions et un travail ont été entamé depuis plusieurs mois avec eux pour voir ce qui pouvait être changé au niveau des établissements et de manière plus générale. Le département s’inquiète cependant qu’une nouvelle «grève des cours» n’affecte les résultats scolaires des étudiants. Un courrier a récemment été envoyé aux parents d’élèves afin de leur rappeler que certains examens, dont des examens de maturité, tombent ce vendredi 24 mai. Par conséquent, «en cas d’évaluation annoncée, la présence est obligatoire et le règlement s’appliquera en cas d’absence», indique-t-il.