A la lumière de l’affaire Maudet surgit forcément une question. A-t-on bien fait de supprimer la possibilité pour le juge pénal de prononcer l’inéligibilité d’un élu ayant commis une infraction qui le rend indigne de confiance? La peine accessoire, qui visait précisément ce type de comportement, a disparu en 2007 avec l’entrée en vigueur du nouveau droit des sanctions. L’abandon de cette disposition, toujours très en vogue chez nos voisins français, s’est opéré sans susciter de véritable réflexion. Les tourments de l’actualité genevoise permettent de nourrir le débat.