Le ton est moins virulent, mais les ingrédients de l’offensive sont similaires. La défense remaniée de Beny Steinmetz a inauguré le procès en appel, qui s’est ouvert lundi à Genève, en critiquant vertement la manière volontariste avec laquelle l’ancien procureur Claudio Mascotto a mené l’instruction de cette sensible affaire de corruption sur fond de contrats miniers. Nouveau venu dans ce dossier, Me Christian Lüscher a fait une entrée remarquée en rappelant aussi à la présidente de la cour qu’elle fut l’associée du magistrat querellé il y a bientôt vingt ans au sein d’un collectif d’avocats très engagés, tout en lui enjoignant d’être «attentive» à bien montrer l’impartialité nécessaire. De quoi ajouter à la pression ambiante.