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A Genève, le DIP déplace un directeur épinglé pour harcèlement sexuel

Mis en cause cet été par un rapport du Groupe de confiance de l’Etat, un directeur de cycle d’orientation a été muté dans un autre établissement peu après la rentrée. Mais le transfert est actuellement bloqué, laissant une école sans gouvernail

Anne Emery-Torracinta, conseillère d’Etat du canton de Genève chargée du Département de l’instruction publique, a signé un rapport du Groupe de confiance attestant de harcèlement de la part d’un directeur de CO, avant de déplacer celui-ci vers un autre CO. — © Pierre Albouy pour Le Temps
Anne Emery-Torracinta, conseillère d’Etat du canton de Genève chargée du Département de l’instruction publique, a signé un rapport du Groupe de confiance attestant de harcèlement de la part d’un directeur de CO, avant de déplacer celui-ci vers un autre CO. — © Pierre Albouy pour Le Temps

C’était un jeudi midi, un mois seulement après la rentrée scolaire. Le directeur d’un cycle d’orientation (CO) genevois annonçait au pied levé au corps enseignant son transfert vers un autre établissement du secondaire. Une nouvelle qui a surpris: «Un transfert comme cela, en cours d’année, suscite plein de questions et d’incompréhensions», explique une enseignante, qui déplore avec ses collègues le manque de communication du Département de l’instruction publique (DIP). Celui-ci se retranche derrière le secret de fonction et intime à ses collaborateurs de garder le silence sur cette affaire.

Plus qu’un transfert, il s’agit en fait d’un roque: les directeurs des deux établissements doivent être échangés. Du moins, c’est ce qui était prévu. Car si l’un a pu prendre ses fonctions, l’autre, appelons-le Monsieur X*, n’a toujours pas mis les pieds dans son nouvel établissement, que nous ne pouvons pas nommer afin de protéger son identité. En attendant, l’école est dirigée par intérim et plusieurs collaborateurs s’inquiètent d’une situation préoccupante: «Il y a beaucoup d’angoisse et d’agressivité dans l’établissement, les élèves sentent qu’il n’y a pas de direction, témoigne une enseignante. En vingt-cinq ans de carrière, je n’ai jamais vu ça.»

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