Encore une bizarrerie genevoise. Depuis quelque temps, c’est la gauche combative qui porte efficacement les doléances policières au niveau du parlement. Que ce soit pour démanteler la loi sur l’organisation de l’institution (dite «loi Maudet») ou pour renflouer la caisse de pension sans trop toucher aux privilèges de ces fonctionnaires archi-choyés, les syndicats des forces de l’ordre ont trouvé un partenaire des plus motivés à cet extrême de l’échiquier politique. Une alliance contre-nature qui s’explique notamment par le conflit de loyauté du MCG, déchiré entre la fidélité à son magistrat, Mauro Poggia, et l’ADN très gendarmerie de sa députation. De quoi agiter les esprits à la veille des élections cantonales.