A Genève, la facture du gaz donne déjà des sueurs froides

Laure Lugon Zugravu

Pour la plupart des Suisses, la hausse des prix du gaz et de l’électricité n’est encore qu’une menace, soit-elle imminente. Pourtant, elle a déjà commencé à toucher le porte-monnaie de certains. A Genève, les Services industriels genevois (SIG) ont augmenté le prix du gaz de 34% depuis le mois de mai. Cette hausse touche d’abord les propriétaires qui s’alimentent au gaz et leurs locataires. Grosso modo, la moitié des logements à Genève sont alimentés au gaz.

Cette hausse les incitera certainement à suivre les appels du Conseil fédéral qui, mercredi, appelait à faire des économies. Guy Parmelin et Simonetta Sommaruga, respectivement ministres de l’Economie et de l’Energie, s’en sont tenus à fixer un objectif de réduction de la demande de gaz de 15% l’hiver prochain, de manière volontaire. La seule façon d’éviter la pénurie, puisque la Suisse est entièrement dépendante du gaz étranger et que la guerre en Ukraine en fait tarir les flux. De plus, sans installations de stockage, la Suisse doit compter sur le partenaire européen pour constituer éventuellement des réserves.