Il y a des dossiers où les juges préfèrent préparer le terrain avant de rendre un verdict susceptible d’être mal reçu par les victimes et leurs proches. C’était le cas ce jeudi dans la bouleversante affaire du petit Mathys, mort du syndrome du bébé secoué. «La vive douleur qui se dégage de cette procédure ne doit cependant pas faire oublier que l’émotion n’est pas ce qui guide les juges», a souligné d’entrée de cause la présidente du Tribunal correctionnel de Genève, tout en rappelant que le doute profite au prévenu.