Depuis ce lundi et pour trois semaines, la salle du Palladium, d’ordinaire vouée à des concerts ou des soirées dansantes, vibrera au son très différent du débat judiciaire. Le méga-procès de cinq professionnels de l’immobilier genevois (deux promoteurs et trois responsables d’une entreprise générale), emportés par la faillite et maudits par une horde de 188 parties plaignantes, a nécessité cette délocalisation inédite. Des lieux qui resteront finalement très vides. De nombreux lésés ont renoncé à faire le déplacement, d’autres ont demandé à être dispensés de cette longue et fastidieuse audience, beaucoup ne souhaitent pas revenir pour exposer leur mésaventure. De quoi rendre l’atmosphère plus studieuse, même si les piques ne manquent pas.