A Genève, le messie qui pourrait absorber le déficit de l’Etat se nomme Pierre et non Jesus
Fiscalité
AbonnéL’administration fiscale a pris son temps pour comprendre qu’un contribuable remplissait sa déclaration sous son deuxième prénom. A la clé, un redressement à 410 millions de francs, qui pourrait s’alourdir. Un recours est pendant devant le Tribunal fédéral

Si vous êtes riche et célèbre, mais pudique sur l’étendue de votre fortune, sachez qu’à Genève, l’Administration fiscale cantonale (AFC) ne lit pas beaucoup la presse. Le fait que vous soyez roi de la bière en Afrique, que vous trôniez sur le négoce de vin en Europe, et figuriez en bonne place dans le classement des plus riches de Suisse établi par Bilan (11e) ou celui des plus grandes fortunes françaises (10e), n’y change rien. Pendant plus de dix ans, l’autorité n’a pas compris que Pierre Castel, propriétaire du groupe Castel, remplissait sa déclaration sous son deuxième prénom, devenant Jesus Castel.