La brigade de criminalité informatique, la brigade des mœurs et la brigade des cyber-enquêtes ont réuni leurs forces pour cette action. Pas moins de 31 policiers ont été impliqués dans ces enquêtes, menées du 20 au 24 juin 2022, visant à traquer les adeptes d’images pédophiles sur la Toile. Lors des perquisitions, plus de 160 ordinateurs ont été saisis. Cela représente plus de 230 térabytes de données.
Contacté, le capitaine Patrick Ghion, chef du Centre régional de compétence cyber pour la Suisse occidentale, précise: «Il ne s’agit pas d’un réseau, mais de personnes isolées dont les agissements ont pu être détectés grâce au monitoring des téléchargements de fichiers pédopornographiques. On a axé les forces sur Genève durant une semaine et agendé les interpellations. Cette opération nous a permis de confronter nombre d’auteurs.» Il n’en dira pas plus sur la méthode employée pour ces investigations, mais précise que «le profil socioculturel des personnes est très varié».
Rappelons qu’en 2021, 105 cyber-délits sexuels ont été enregistrés à Genève, dont 99 relevaient de la pornographie interdite. Au niveau romand, les cyberpatrouilles, coordonnées par ce même centre, ont mené des recherches secrètes et passé près de 3000 heures sur internet pour démasquer les pédocriminels. Une douzaine de suspects ont été interpellés ainsi l’an dernier.