Ils devaient initialement être épargnés par l’introduction du salaire minimum genevois en novembre 2020, mais tel n’est pas le cas. Depuis trois ans, l’offre de stages de réinsertion sociale ou professionnelle a fortement chuté dans le canton. En cause: le durcissement des directives de l’Office cantonal de l’inspection et des relations du travail (Ocirt) – rattaché au Département de l’économie et de l’emploi (DEE) – permettant aux PME, communes, fondations et associations d’accueillir un stagiaire, ainsi que l’obligation qui leur est faite de les rémunérer au salaire minimum. Rendus financièrement inaccessibles pour les acteurs sociaux, ces stages sont la proie d’un conflit qui oppose la protection des salaires à l’intégration sociale et professionnelle, au détriment de milliers de bénéficiaires.