La Ville de Genève s’attaque au fléau des mégots nonchalamment jetés dans la nature. La municipalité se lance dans une grande campagne de prévention.

La jeune entreprise Cortexia a mis au point un système capable de compter le nombre de mégots qui traînent par terre. Une caméra fixée sur un véhicule ou un vélo prend des images qui sont traitées immédiatement par un ordinateur. Ce dernier tri les différents déchets par catégorie et envoie ensuite les données à la voirie.

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Aucun mégot n’échappe à cet œil électronique. Les services de la voirie municipale ont déjà baladé la caméra sur 16 kilomètres de rues et de trottoirs. Ils ont ainsi obtenu le nombre de mégots qui se trouvaient par terre dans cette zone. Des extrapolations ont ensuite été faites pour l’ensemble du territoire de la ville.

Ces déchets sont très difficiles à ramasser

Les chiffres sont impressionnants. Un dimanche ordinaire, il a ainsi été calculé que plus de 476 000 mégots ont souillé les rues de la Ville de Genève. Ces déchets sont très difficiles à ramasser, car très petits, se nichant un peu partout. Ils contiennent aussi quantité de produits chimiques néfastes pour l’environnement.

«Le but de la campagne est d’essayer de faire réfléchir les gens», a expliqué le conseiller administratif Guillaume Barazzone. Il n’y aura pas d’actions répressives de la part de la municipalité. Des panneaux seront dressés en plusieurs endroits stratégiques, affichant le nombre de mégots jetés par terre.

La Ville de Genève, grâce à ce système de comptage de mégots, pourra aussi identifier les rues les plus sales, nécessitant un nettoyage urgent. Des cendriers fixes supplémentaires seront installés dans les lieux problématiques. Des autocollants rappelant les méfaits des mégots seront également posés un peu partout en ville.