Le scénario est éprouvé. A Genève, la force de persuasion des syndicats de police décuple à l’approche des élections cantonales. Cette fois-ci, ils ont réussi un coup de maître en obtenant qu’une commission du Grand Conseil jette aux orties l’essentiel de la fameuse loi qui définit l’organisation de la grande maison. Une poignée de députés, plus sensible au ressenti des troupes qu’à l’analyse de la hiérarchie, voire soucieuse de courtiser ces fonctionnaires influents, a adoubé dans la précipitation et à une écrasante majorité la mort symbolique d’une réforme pourtant acceptée par le peuple. Mais comment en est-on arrivé là?