Justice
AbonnéUne quadragénaire est accusée d’usure par métier et d’incitation à des séjours illégaux pour avoir sous-loué, au prix fort, une quinzaine d’appartements à des personnes au statut précaire. Son époux et sa sœur sont également pris dans la tourmente pénale. Récit de cette première journée d’audience

Une marchande de sommeil, selon la formule en vogue, qui profite de la précarité des clandestins pour s’enrichir en leur sous-louant des appartements à des prix usuraires? C’est l’accusation plutôt infamante qui pèse sur les épaules d’une Vietnamienne de 42 ans, jugée depuis lundi à Genève pour avoir fait de ce business de la misère une sorte de spécialité. Ce que l’intéressée, intarissable, «conteste fermement». A ses côtés, son mari, poursuivi pour avoir été le comparse et l’encaisseur des basses œuvres, ainsi que sa jeune sœur, dépeinte comme l’intimidatrice de service.