L’autorité ne doit pas se montrer trop frileuse lorsqu’il s’agit d’autoriser un condamné à exécuter sa peine avec un bracelet électronique. C’est ce que rappelle un récent arrêt de la Chambre pénale de recours du canton de Genève (CPR). Un quinquagénaire, ressortissant suisse ruiné, condamné à 60 jours-amendes convertis en autant de jours de prison (auxquels il faut encore ajouter 6 jours pour une amende non payée de 600 francs), obtient gain de cause en se défendant tout seul. La décision du Service de l’application des peines et mesures (Sapem), qui prévoyait la semi-détention plutôt que la surveillance à domicile par crainte d’une récidive de cet habitué du détournement de retenues sur salaire, est annulée.