Genève
AbonnéLe procureur général Olivier Jornot, dans son rôle de grand ordonnateur du pouvoir judiciaire, a présenté l’activité de l’année écoulée. Sans surprise, la filière pénale a besoin de plus de magistrats. Le civil également pour traiter les litiges financiers complexes

Retour au cérémonial pour le pouvoir judiciaire genevois. Après deux ans d’interruption sanitaire, Olivier Jornot a remis sa casquette de président de la Commission de gestion – celle que veut lui ôter un projet de loi – pour évoquer publiquement travail, besoins et projets. L’heure n’était pas aux sujets qui fâchent et le procureur général, seul grand orateur de la matinée (le ministre de la Sécurité Mauro Poggia a eu quelques minutes), a évité de mettre de l’huile sur le feu tout en suggérant qu’il vaut toujours mieux «se regarder les yeux dans les yeux» pour trouver les solutions les plus utiles. Un discours tout en sobriété qui rappelle surtout l’ampleur des tâches découlant de l’indépendance administrative acquise par l’institution. Peut-être de quoi décourager ceux qui voudraient ravir les rênes de cette grosse machine au patron du parquet.